- Je ne pars plus en balade sans mon petit sac, ma bible des plantes, ma loupe, mes sachets en kraft et mon sécateur
- A la maison, lors de la tonte, mon mari fait des grands virages pour laisser pousser les trèfles, l’achillée millefeuille, les pâquerettes, les pissenlits.. que l'on ramasse soigneusement pour en faire des délicieuses eaux aromatisées, des tisanes…
- Mon grenier a désormais une nouvelle mission…être le nouveau repère des plantes fraîches ramassées avec soin en attendant leurs transformations
- Si tu viens dîner chez moi, tu as des chances de trouver sur la table un gomasio à l’ail des ours, un confit de romarin, des gougères au chénopode blanc, des longuets au thym ou encore des chips aux orties. Plus original que les cacahuètes, non ? C’est d’ailleurs assez drôle d’essayer de faire deviner aux non-initiés ce qu’il peut bien y avoir dans leur assiette !
- Je concocte mes propres tisanes et aromates aux herbes séchées comme le thym, l’ortie, la verveine, l’origan, la mélisse, le romarin, la sauge...
- Je régale mes convives de mes sirops aux plantes fraiches très désaltérants…celui à la menthe suisse est un best seller
- Les fleurs de bourrache, pâquerette, achillée millefeuille, capucine, pensée… vivent leurs derniers instants dans mon assiette pour le bonheur de mes yeux et de mes papilles.
De plus, je peux dire que la nature m’a apporté un regard nouveau sur la santé : oui, il est possible de se soigner avec les plantes. La nature a plein de remèdes à nous offrir contre les petits bobos et je trouve ça fabuleux ! Demandez à mon fils de 13 ans comment soulage-t-on une toux, un mal de tête ou un mal de gorge ?
Quand je pense qu’il y a quelques mois je marchais sur tous ces petits trésors sans me douter de tout ce qu’on pouvait en faire !
Tout ça pour vous dire que moi Dorothée, j’ai décidé de me lancer dans une nouvelle aventure…devenir paysanne herboriste et par la même occasion vous faire profiter de ma passion pour les plantes.
Aujourd’hui, mon quotidien, c'est plutôt :
Tout ça, c’était avant. Parce que aujourd'hui, les choses ont bien changé depuis !
Vous saviez, que les glands se mangent, que la racine de pissenlit peut remplacer le café, que l’écorce de bouleau quant à lui peut remplacer la cannelle ou encore que le coquelicot aide à calmer la toux ?
Personnellement moi non.
En toute franchise, il y a encore quelques temps, les plantes sauvages étaient un monde totalement inconnu pour moi et je ne me rendais pas compte de tout ce que la nature peut nous apporter.
Jusqu’à récemment, la cueillette sauvage chez moi, ça se limitait donc…aux châtaignes et peut-être le muguet…et c’est tout...si, si c’est tout ! Et du côté des herbes aromatiques, je connaissais ce qui pousse dans le jardin : ciboulette, persil, thym ou encore le romarin…
Pourquoi je ne m’étais jamais vraiment approchée de ces plantes sauvages ? Pure ignorance : à l’époque, je ne savais même pas qu’il existait autant de plantes comestibles autour de chez moi. Des plantes devant lesquelles je passais tous les jours quand j’allais me promener dans la nature, des plantes qu’on considère comme de mauvaises herbes. Tout ça (ou presque), ça se mangerait !?
Et que dire des plantes médicinales ! Je pensais naïvement qu’il fallait être chimiste pour préparer des remèdes à base de plantes… Alors que c’est hyper facile et tellement accessible.
Pour me présenter...
Et avant cette nouvelle aventure ?
Moi et mon mari sommes curieux et adorons voyager. Découvrir notre belle planète sur une longue période a été un rêve au départ...et une réalité par la suite. Et cela à deux reprises...
Octobre 2005 à octobre 2006, un an dans nos 27 ans de vie. Une courte période et pourtant la plus riche, la plus remplie et la plus intense. Ce voyage au long cours, nous a permis de toucher du doigt le bonheur, d'assouvir notre soif de liberté, de croiser des parcours et des destins fabuleux, de traverser une quinzaine de pays où la joie cohabite avec la détresse, et la laideur avec la beauté, mais aussi de partager des moments magiques et uniques avec des hommes si différents qui peuplent notre planète. Nous avons savouré la chance de nos nouvelles contraintes : assumer le risque de pouvoir suivre nos intuitions, devoir gérer les aléas du voyage et les imprévus : ceux qui fabriquent les souvenirs impérissables et les histoires que nous raconterons encore sans doute jusqu'à nos vieux jours.
Après une telle expérience nous avions toujours l'envie de repartir mais cette fois-ci avec nos deux enfants de 10 et 7 ans : Coline et Oscar.
Les raisons de ce voyage étaient multiples. Tout d’abord, elles ont pris racine dans le ras-le-bol de « cette vie robotisée et de ce système de surconsommation ». Ensuite, pour passer du temps en famille ; et même plus : passer du bon temps en famille et solidifier les liens entre ses membres. Ce voyage a eu également un objectif pédagogique : montrer aux enfants les différences qu’il existe dans ce monde et qu’ils réalisent la chance qu’ils ont d’être « nés dans une bonne partie de la planète ». Finalement, le but est de vivre autrement : "vivre l’extraordinaire dans la simplicité". C'est en 2018 que le grand saut s'est réalisé à travers 8 mois aux États-Unis, Canada, Mexique et Belize.
Avec ces deux grands voyages, notre champ de vision et de pensée s'est forcément élargi. Idée partagée avec un certain Lamartine qui disait : "qu'il n'y a pas d'homme plus complet que celui qui a beaucoup voyagé, qui a changé vingt fois la forme de sa pensée et de sa vie".
